Le cendrier


Il aimerait juste avoir un chien avec qui se balader. Lui lancer des trucs et les reprendre dans sa gueule humide. Une compagnie avec de l'affection sous les poils et des petites attentions le long de la langue. Calquer ses pas sur ses quatre pattes pour filer droit. Il voudrait simplement qu'on arrête de le faire chier avec sa lenteur d'aimer. Prendre le temps d'apprécier les choses tout en continuant à en piétiner d'autres. Ce serait tellement plus simple s'il pouvait croquer avec ses lèvres et embrasser avec ses dents. Se blottir dans le revers d'une claque ou tout miser sur un baiser. D'abord il se contenterait d'un chien pour traverser avec lui le goudron. Puis il chercherait mieux. Des jambes en or sur un sol d'argent. Pour n'avoir plus cette impression de marcher au fond d'un cendrier dans lequel le ciel aurait pissé.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

va falloir qu'il reprenne du poil de la bête!
C.

La Méduse et le Renard a dit…

:)